Voici ma collection de microprocesseurs ! Je me concentre sur Intel, la compagnie qui a tout commencé avec le 4004, même s'ils ont tendence à se tourner les pouces ces dernières années.
Mon but est d'obtenir des bons exemplaires pour chaque modèle notable (4004, 8008, ...). En général, ce que je cherche sont les processeurs parmi les premiers fabriqués à la sortie d'un nouveau modèle (un peu comme chercher le premier millésime pour chaque type de pièces en numismatique, ou la première édition pour les livres). Mon but n'est pas d'avoir une collection complète, et je vais plutôt remplacer de temps à autre un processeur que je possède déjà par un qui est par exemple en meilleur état ou plus ancien.
Je ne collectionne pas non plus les « ES » (pour engineering sample, les homologues des frappes d'essais ou des manuscrits), à quelques exceptions près. L'idée est en effet de rassembler des objets qui ont été accessibles au grand public et non des prototypes dont seuls les employés sont supposés avoir accès. Ces prototypes sont souvent difficiles à trouver, mais certains processeurs comme les 80386 à 12 MHz ou le A80486-25 le sont également, et donc vous trouverez quelques pièces extrêmement rares dans cette page !
Si vous appréciez les photos, n'hésitez pas à les utiliser ! Vous pouvez le faire librement, du moment que vous me citez. Certaines images sont également disponibles sur Wikimédia Commons↗️ ; n'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez que je téléverse quelque chose là-bas.
Les premiers CPU Intels (4004 -> 8085)
Soit les processeurs apparus avant l'emblématique 8086. Commençons par le numéro un, le célèbre 4004. Il s'agit du tout premier microprocesseur de l'histoire (soit un processeur conçu sur une seule puce), sorti en 1971. Il était prévu pour fonctionner à 740 kHz, et comportait 2300 transistors. En comparaison, les processeurs haut de gamme actuels comportent environ un milliard de transistors et fonctionnent aux alentours de 4 GHz (cette dernière valeur n'ayant cependant guère évolué depuis un moment) !
Le processeur avait le format d'un boitier DIP avec 16 broches. La finesse de gravure était de 10 micromètres.
Il existe trois principales versions, qui sont esthétiquement différentes mais électroniquement équivalentes : une version céramique blanche (C4004), une autre grise foncée (D4004), et une version plastique (P4004). Concernant la version céramique C, il en existe avec ou sans traces grises. Celles qui en ont seraient significativement plus rares et sont très recherchées.
Le 4004 est succédé en 1972 par le 8008, et plus tard par le 4040 en 1974.
Le 8008 est le premier processeur 8 bits, et était prévue pour fonctionner à 500 KHz. Il existait aussi la version 8008-1 prévue pour fonctionner à 800 KHz.
Ce processeur avait le format d'un boitier DIP avec 18 broches, et était proposé en deux formats physiquement différentes mais électroniquement équivalentes : une version céramique violette (C8008), et une autre grise foncée (D8008). Mais contrairement au 4004, il n'existe pas de version plastique noire (P8008). La finesse de gravure était aussi de 10 micromètres, et il comportait 3500 transistors.
Le 4040 est quant à lui encore un processeur 4 bits ; un 4004 amélioré. Ce processeur pouvait fonctionner jusqu'à 740 KHz.
Ce processeur avait le format d'un boitier DIP avec 24 broches, et était proposés dans des formats C/D/P homologues au 4004. La finesse de gravure était de 10 micromètres, et il comportait 3000 transistors. Il n'y a pas de version avec traces grises.
Aussi en 1974 sort le 8080, en réalité un peu avant le 4040 ; on peut dire que le 4040 était un processeur bas de gamme de l'époque, au même titre que les Celerons plus tard. Il s'agit cette fois d'une amélioration du 8008. Le 8080 fonctionnait en général à 2 MHz, mais des versions 3,125 MHz et 4 MHz sont également sorties.
Il fut beaucoup plus facile à utiliser que le 8008 par les constructeurs de machines, ce qui a permis d'amorcer la démocratisation de l'ordinateur. On cite souvent l'Altair 8800↗️, utilisant le 8080, comme l'un des premiers ordinateurs grand public.
Le processeur avait le format d'un boitier DIP avec 40 broches, et était proposés dans des formats C/D/P homologues au 4004 et au 4040. La finesse de gravure du 8080 était de 6 micromètres, et il comportait 6000 transistors. Il y avait aussi des variantes à suffixes « A » (comme C8080A), significativement plus répandues que celles sans, et d'autres au contraire extrêmement rares (mais surtout ésotériques), le « B », le « C », et le « -8 ».
Il est succédé en 1976 par le 8085. Au niveau logiciel, il propose quelques mineures améliorations : quelques instructions supplémentaires ajoutées, tout en restant entièrement compatible avec son prédecesseur. Son intérêt était plutôt au niveau électronique : la construction de machines utilisant le 8085 était encore plus simple qu'avec le 8080, notamment par le fait de nécessiter qu'une alimentation en +5 V, au lieu de plusieurs -5 V, +5 V et +12 V requis par son prédécesseur (ce fait explique également le « 5 » dans son nom).
Une version, le 8085A, fut rapidement sortie pour corriger des problèmes mineurs de la version originelle. Ensuite, une amélioration au niveau du procédé de fabrication est également sortie, le 8085AH. Ce processeur est sorti à 3 MHz, mais des versions 5 MHz (avec suffixe -2, comme 8085A-2) et 6 MHz (avec suffixe -1, comme 8085AH-1) sont également sorties. Comme pour le 8080, les versions sans suffixes sont particulièrement rares.
Le processeur avait comme le 8080 le format d'un boitier DIP avec 40 broches. On retrouve les boitiers habituels C/D/P, avec des couleurs différentes (principalement violet) pour la version céramique C. La finesse de gravure était de 3 micromètres, et il comportait 6500 transistors.
Le 8086 et ses successeurs directs 80186 et 80286
8086 et 8088
En 1978 sort le 8086, successeur du 8085 et premier processeur 16 bits d'Intel, et surtout avec l'archtecture x86 qui est encore utilisée aujourd'hui (d'où le nom de x86, le « x » étant dans le passé un chiffre désignant ce processeur et ses successeurs : 186, 286, 386, et 486. Sa fréquence était à la base de 5 MHz, mais des versions de 8 MHz (8086-2) et 10 MHz (8086-1) (et 4 MHz, 8086-4) ont également existé.
Ces processeurs avait comme le 8085 et le 8080 le format d'un boitier DIP avec 40 broches, et on retrouve les habituels C/D/P, très similaires au C8085. Il existe également d'autres variantes, comme les N8086. La finesse de gravure du 8086 était de 3 micromètres, et il comportait 29000 transistors, soit beaucoup plus que son prédécesseur.
Une variante du 8086 est le 8088, sorti en 1979. Il a un bus de données externe de seulement 8 bits au lieu de 16, ce qui permettait aux fabricants d'ordinateurs de faire des économies, car les circuits des cartes mères étaient du coup moins complexes. IBM l'a choisi pour son IBM 5150↗️, le tout premier PC, sorti en 1981.
80186/8 et 80286
Le 80186, aussi appelé 186, sort en 1982, et apportait plusieurs améliorations. En même temps, est sorti le 80286 (ou 286), qui était beaucoup plus puissant. Par conséquent, le 80186 ne fut pas très connu du public, et les fabricants utilisaient plutôt le 286 à la place.
Sa fréquence était à la base de 6 MHz, mais des versions allant de 4 MHz jusqu'à 25 MHz ont également existé.
Comme pour le 8086, le 80186 a une variante avec un bus de données externe de 8 bits, le 80188, sorti en même temps. Mais, il n'existe pas de 80288.
Ces processeurs introduisaient beaucoup de nouveaux formats remplaçant le classique boitier DIP. On peut citer les formats CLCC/PLCC (68 connecteurs), ou plus notablement, la première apparition du PGA (68 pins) utilisé par la suite pour la plupart des processeurs jusqu'au Pentium 4 (mais encore aujourd'hui par AMD). Encore d'autres formats sont apparus par la suite, la production de ce processeur n'ayant été arrêtée qu'en 2007 (!). La finesse de gravure du 80186 était de 3 micromètres, et il comportait 55000 transistors, tandis que le 80286 avait 134000 transistors avec une gravure de 1,5 micromètres.
Des versions 80C186 et 80C188 (et 80C286) sont sorties plus tard, et apportaient des améliorations au niveau de la fabrication et de nouvelles fonctionnalités.
Coprocesseurs 8087, 80187 et 80287
Cette époque marquait également l'apparition des coprocesseurs, avec le 8087 sorti en 1980, qui permettaient d'assister le processeur en accélérant toutes sortes de calculs (utilisant des nombres à virgule flottante ; on les appelle souvent des FPU) fréquemment utilisés. Le principe était de gérer matériellement des calculs qui se faisaient de manière beaucoup plus lentes logiciellement ; ils ont donc des circuits fait exprès pour ces calculs.
Le coprocesseur 80187 est sorti beaucoup plus tard, n'existe que dans des versions 80C187, et est très rare.
Le coprocesseur 80287 est lui sorti en même temps que le 80286.
Le 80386 et le 80486
Le 80386, aussi appelé 386 ou i386, est le successeur du 80286, et est sorti en 1985. Il s'agit du premier processeur 32 bits d'Intel, et est une évolution significative pour l'époque et historiquement : encore maintenant, on parle de « i386 » pour désigner des logiciels 32 bits.
Sa fréquence était à la base de 12 MHz, mais des versions allant jusqu'à 33 MHz ont également existé.
En début de production, certains processeurs étaient défectueux et retournaient des résultats incorrects lors de multiplications de nombres en 32 bits. Une fois le bogue découvert, Intel a testé ses processeurs et les a marqué « ΣΣ » (deux sigmas majuscules) dans le cas où le processeur ne présentait pas le bogue, ou « 16 BIT S/W ONLY » s'il était affecté. En effet, à l'époque, les fonctionnalités tirant parti du 32 bits n'étaient pas encore démocratisés, et Intel pouvait se permettre de les vendre en tant que processeurs 16 bits pleinement fonctionnels. On peut estimer que Intel a commencé à tester ses 80386 quelque part vers la fin de 1986.
Par rapport aux 8086 et 80186, il existait une version SX (80386SX) avec un bus de données externes de 16 bits au lieu de 32 bits ; on peut la considérer comme une sorte de 80388. Pour éviter la confusion, les 80386 habituels avec bus de données externes 32 bits ont reçu le suffixe DX (80386DX).
D'autres versions basse consommation plus ou moins modifiées ont également existé : SL, EX, et CX. Ces processeurs ont été produits jusqu'en 2007 malgré leur obsolescence, par exemple pour équiper des systèmes embarqués ne nécessitant pas beaucoup de puissance et préférant des composants plus simples à implanter.
Le 80486, aussi appelé 486 ou i486, est le successeur du 80386, et est sorti en 1989. Il était semblable à son prédécesseur, mais avec des améliorations telles qu'à fréquence égale, un 80486 est deux fois plus puissant.
Sa fréquence était à la base de 20 ou 25 MHz, mais des versions allant jusqu'à 100 MHz ont également existé. Il existe de nombreuses variantes de ce processeur. Ces processeurs, s'ils n'étaient pas soudés, étaient insérés dans les sockets 1, 2, ou 3.
- Le 80486DX est le processeur originel ; par rapport au 80386, le FPU y était intégré, comme si le 80386 et le 80387 étaient gravés sur la même puce ;
- Le 80486SX (1991) est une version moins chère sans FPU ou avec FPU désactivée ou défectueuse (mais avec un bus de données externes 32 bits contrairement au 80386SX) ;
- Les 80486DX2 et 80486SX2 (1992) sont des versions avec un multiplicateur permettant au processeur d'avoir une fréquence deux fois plus élevée que le bus externe ;
- Le 80486DX4 (1994) est une version avec un multiplicateur permettant au processeur d'avoir une fréquence trois fois plus élevée que le bus externe ;
- Le 80486 OverDrive permettait de mettre à niveau des 80486 sans multiplicateur ou avec un multiplicateur plus faible, soit en les mettant dans un autre socket (ODP486), soit en les remplaçant directement (ODPR486).
Coprocesseurs Intel 80387 et 80487SX
Comme pour leurs prédécesseurs directs, ils pouvaient être assistés par des coprocesseurs pour effectuer plus rapidement certaines opérations. Le 80387 est sorti en 1987.
Il existait également le coprocesseur 80487SX, sorti en 1991, qui permettait de compléter le 80486SX dans un autre socket. En réalité, il s'agissait d'un 80486DX modifié, qui fonctionnait à la place du 80486SX remplacé. D'ailleurs, certaines cartes mère arrivent à faire fonctionner un 487 comme un 486DX normal !
Le(s) Pentium
Pentium (P5), Pentium OverDrive, Pentium MMX
Le Pentium est le successeur du 80486, et est sorti en 1993. En utilisant une architecture appelée P5, Il apportait de nombreuses améliorations, de telle sorte à ce que à fréquence égale, un Pentium était deux fois plus puissant, une fois de plus. Logiquement, il aurait dû s'appeler « 80586 », mais pour des raisons de déposition de marque, le mot « Pentium » (comprenant « pent- », un préfixe faisant référence au nombre 5 comme dans « pentagone ») a été inventé et utilisé à la place.
Quelques versions différentes ont existé :
- Le Pentium original est d'abord sorti avec une fréquence de 60 ou 67 MHz, puis des versions allant jusqu'à 200 MHz sont également sorties. Il utilisait les sockets 4, 5 et 7 ;
- Le Pentium OverDrive, sorti en 1995 à une fréquence de 63 ou 83 MHz, permettait de mettre à jour des anciens processeurs 80486 sur Socket 2 ou 3 sans avoir à changer de carte mère. D'autres Pentium OverDrive plus récents permettaient de mettre à jour des Pentium plus anciens à des fréquences jusqu'à 167 MHz ;
- Le Pentium MMX, sorti en 1997, proposait 57 nouvelles instructions (jeu d'instructions MMX) permettant d'accélérer des opérations multimédia ;
- Il y a aussi des Pentiums pour les ordinateurs portables.
Une des améliorations est l'exécution des instructions dans le désordre↗️ : le processeur peut réarranger les instructions des programmes de telle sorte à ce que l'exécution soit plus rapide, tout en produisant des résultats équivalents. Mais l'implémentation n'a pas été parfaite, et 25 années plus tard, on s'en rend compte : c'est l'origine des vulnérabilités Spectre↗️/Meltdown↗️.
On citera évidemment aussi le célèbre bug de la division FDIV↗️ : certains processeurs avaient un problème qui faisait que le résultat de certaines divisions était incorrect.
Pentium Pro
Le Pentium Pro introduit l'architecture P6 (ou i686). Il est sorti en 1995, soit pendant que le Pentium existait encore (mais avant le Pentium MMX), et cible le marché des serveurs. Les processeurs x86 postérieurs se basent sur cette architecture, et plusieurs systèmes d'exploitations 32 bits d'aujourd'hui supportent encore les Pentium Pro (comme Debian 10).
Des versions à 150, 167, 180, et 200 MHz ont existé. Ce processeur utilise le socket 8.
Du fait de son prix élevé, il ne fut pas très populaire en-dehors du monde des serveurs et des professionnels. Une autre raison est le fait que ses performances pour l'exécution de logiciels 16 bits étaient mauvaises ; le 32 bits n'étant pas encore généralisé à ce moment.
Pentium II et III
Le Pentium II est le successeur des Pentiums, sorti en 1997. Il reprend essentiellement l'architecture P6, ajoute les instructions MMX du Pentium MMX, et propose quelques autres améliorations. Il est d'abord sorti à 233, 267, et 300 MHz, mais des versions allant jusqu'à 450 MHz ont existé. Fait unique partagé partiellement avec le Pentium III, ce processeur était proposé sous la forme d'une cartouche, et s'insérait dans un Slot 1.
Il a aussi existé un Pentium II OverDrive à 333 MHz permettant de mettre à jour un Pentium Pro.
C'est aussi à l'époque du Pentium II que le premier Celeron est apparu. Il s'agissait d'une version bas de gamme du Pentium II. Il fonctionnait d'abord également sur le Slot 1, avant d'utiliser le socket 370 comme le futur Pentium III. C'est aussi là qu'apparait le premier Xeon (sur Slot 2), marque de processeurs spécialement conçus pour les serveurs.
Il est succédé par le Pentium III en 1999, qui ne fera finalement qu'ajouter le jeu d'instructions SSE et augmenter la fréquence de fonctionnement.
Il est d'abord sorti à 450 MHz, mais des versions allant jusqu'à 1,4 GHz ont existé. Il était d'abord proposé comme le Pentium II en slot 1, puis son format a changé pour reprendre le plus classique socket, le socket 370.
Pentium 4 et M
Le Pentium 4 est le successeur du Pentium III, sorti en 2000. Contrairement à son prédécesseur qui reprenait essentiellement l'architecture précédente, le Pentium 4 en introduit une très différente (appelée NetBurst), axée sur l'augmentation de la fréquence. Il apporte aussi notamment le SSE2, aujourd'hui un prérequis pour beaucoup de programmes comme Firefox ou Windows 8 ou 10.
Il a connu une très longue durée de vie avec de nombreuses évolutions (finesse de gravure, mémoire cache, 64 bits et autres). Quatre versions principales ont existé : Willamette (2000, gravé en 180 nm), Northwood (2002, en 130 nm), Prescott (2004, en 90 nm), et Cedar Mill (2006, en 65 nm). Les fréquences sont passées de 1,3 GHz à 3,8 GHz.
Il a existé durant cette période trois sockets pour les Pentium 4 : 423 (Willamette), 478 (Willamette, Nortwood, et Prescott), et 775 (Prescott et Cedar Mill). Le numéro est à chaque fois le nombre de contacts.
Du fait de cette architecture privilégiant la montée en fréquence à la performance par cycle, le Pentium 4 était connu pour beaucoup chauffer et consommer d'énergie. Par conséquent, il n'était pas adapté pour une utilisation dans des ordinateurs portables et autres petits appareils, même dans sa version mobile Pentium 4M.
Ainsi, Intel a créé le Pentium M en 2003 en reprenant et adaptant l'architecture des Pentium III pour avoir des processeurs consommant peu et relativement efficaces. En pratique, un Pentium M était même souvent plus rapide que des Pentium 4 fonctionnant à des fréquences plus élevées. Ce processeur a toujours coexisté avec le Pentium 4.
Le Pentium M a connu une évolution mineure, en passant d'une gravure de 130 nm et 1 Mio de cache (Banias) à une gravure de 90 nm et 2 Mio de cache (Dothan). Les Dothan les plus récents fonctionnaient également avec un bus (effectif) de 533 MHz au lieu de 400 MHz.
Ce processeur peut être considéré comme l'ancêtre des processeurs Core qui l'ont suivi jusqu'à aujourd'hui, tandis que le Pentium 4 était plus un processeur à part dans l'histoire des Intel x86.
Au niveau de la concurrence, on notera quand même que c'est AMD qui sort en premier en 2003 un processeur x86 64 bits avec d'abord l'Opteron (Sledgehammer) pour serveurs puis l'Athlon 64 (Clawhammer) pour le grand public.
Et après ; tableau récapitulatif
En 2005, le successeur du Pentium 4, le premier processeur double coeur grand public, est sorti. Il s'agit du Pentium D, et consistait bêtement en l'assemblage de deux dies de Pentium 4 sur un même processeur. Ainsi, la consommation électrique était le double de celui d'un Pentium 4, et l'absence d'autres nouveautés n'a pas donné de succès au Pentium D. En parallèle, la toute première version de processeur Intel Core est sortie en 2006 pour succéder au Pentium M, et était beaucoup plus performante et économe. Elle a eu beaucoup plus de succès, et a servi de base de tous les processeurs Intel (Core 2, Core ix et dérivés) suivants (y compris pour les ordinateurs de bureau).
Depuis, la finesse de gravure a régulièrement (sauf ces dernières années) augmenté et des optimisations d'architectures ont été effectuées pour améliorer l'efficacité à fréquence égale. Néanmoins, il n'y a pas vraiment eu de grandes révolutions.
Ci dessous, un tableau récapitulatif. Toutes les valeurs sont celles disponibles lors de la sortie du modèle, pour le meilleur modèle « mainstream » (par exemple, le 2600K pour Sandy Bridge). Fréquences non turbo. Le 4040 étant un peu à part et anachronique, il n'est pas listé (1974, 10 µm, 3000 transistors, 740 khz).
Modèle | Sortie | Gravure | Transistors | Cores/Threads max | Fréquence max |
---|---|---|---|---|---|
4004 | 1971 | 10 μm | 2300 | 1/1 | 740 KHz |
8008 | 1972 | 10 μm | 3500 | 1/1 | 500 KHz |
8080 | 1974 | 6 μm | 6000 | 1/1 | 2 MHz |
8085 | 1976 | 3 μm | 6500 | 1/1 | 3 MHz |
8086 | 1978 | 3 μm | 29000 | 1/1 | 5 MHz |
80186 | 1982 | 3 μm | 55000 | 1/1 | 6 MHz |
80286 | 1982 | 1,5 μm | 134000 | 1/1 | 8 MHz |
80386 | 1985 | 1,5 μm | 275000 | 1/1 | 12 MHz |
80486 | 1989 | 1 μm | 1180000 | 1/1 | 25 MHz |
Pentium | 1993 | 800 nm | 3100000 | 1/1 | 67 MHz |
Pentium Pro | 1995 | 500 nm | 5500000 | 1/1 | 200 MHz |
Pentium II | 1997 | 350 nm | 7500000 | 1/1 | 300 MHz |
Pentium III | 1999 | 250 nm | 9500000 | 1/1 | 500 MHz |
Pentium 4 | 2000 | 180 nm | 42000000 | 1/1 | 1,5 GHz |
Pentium M | 2003 | 130 nm | 77000000 | 1/1 | 1,6 GHz |
Core 2 | 2006 | 65 nm | 291000000 | 2/2 | 2,67 GHz |
Core (Clarkdale) | 2010 | 45 nm | 731000000 | 4/8 | 2,67 GHz |
Core (Sandy Bridge) | 2011 | 32 nm | 995000000 | 4/8 | 3,4 GHz |
Core (Haswell) | 2013 | 22 nm | 1400000000 | 4/8 | 3,5 GHz |
Core (Skylake) | 2015 | 14 nm | 1750000000 | 4/8 | 4 GHz |
Core (Coffee Lake) | 2018 | 14 nm | (à compléter) | 8/16 | 3,6 GHz |
Divers
Wafers et dies
Les puces de processeurs sont d'abord gravés sur des galettes de silicium (wafers) qui sont ensuite découpés (en dies) et placés dans leurs boitiers. Les wafers de processeurs Intel sont en général extrêmement rares et en principe, il ne devrait pas rester beaucoup d'exemplaires en vie pour les modèles anciens. Néanmoins, la demande est également très faible (pour le moment). Personnellement, je trouve que ce sont les plus beux objets artificiels qui soient.
« Dicés », on peut avoir :
Porteclés et autres
Ressources
Si vous souhaitez en savoir plus, voici quelques pages intéressantes sur le sujet !
Comment déterminer la date de fabrication : en général, il y a un code à 3 ou 4 chiffres indiquant la date sous la forme (X)XYY avec X un chiffre de l'année et YY la semaine. Par exemple, 7832 indique la 32e semaine de 1978 ; quand seulement un chiffre X est présent, on ne peut qu'essayer de deviner la décennie, bien que cela reste en général assez facile si on sait à peu près quand le modèle a existé, puisque 10 années de décalage donnent généralement une date où soit le processeur n'existait pas encore, soit a cessé d'être produit. Par exemple, pour beaucoup de 80386, la date de fabrication est déterminée par les trois premiers chiffres de la deuxième ou troisième ligne, tandis que pour des processeurs anciens en DIP, on trouve souvent la date au bas du processeur.
- Les articles Wikipédia concernant les processeurs sont toujours un bon point de départ ;
- Le Guide des x86↗️ contient plusieurs articles intéressants et surtout une vaste base de données des processeurs;
- CPU World↗️ contient de nombreuses ressources à propos de tous les processeurs, du 4004 jusqu'à aujourd'hui. Si vous vous mettez à collectionner ce genre de choses, il y a un forum où des gens achètent en vendent des puces pour des bons prix (par rapport à ce qu'on peut trouver sur Ebay), ça vaut le coup d'essayer. Qui sait, vous serez peut-être même amené à acheter chez moi un jour :p (je suis CHips) ! ;
- The CPUShack↗️, un site internet très intéressant d'un musée sur les processeurs en général et aussi d'autres composants maintenu par le conservateur du musée. Il publie également des articles, et propose bénévolement un service↗️ permettant aux collectionneurs de se faire livrer des puces vendus par des américains qui ont la flemme de livrer internationalement ;
- AntiqueTech↗️ est un site très intéressant pour les personnes voulant s'aventurer dans la collection ;
- ChipDb.org↗️ est une base de donnée tentant de répertorier tous les processeurs ayant existé. Tout le monde semble pouvoir y contribuer ;
- Vous trouverez plein d'autres sites de collectionneurs de processeurs facilement.